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je m'appelle jennifer leroi veuve française âgé de 66ans. n'ayant aucun héritier, depuis la mort de mon époux,
Par jenniferleroi, le 16.02.2018
je sais pas qui tu es pour juger un voyage où tu étais pas, mais cette histoire n'est pas une découverte de la
Par moi même, le 14.08.2017
tu es insupportables à lire ; il manque beaucoup de ponctuation ...de plus tu es comme beaucoup de jeunots qui
Par Cave Jacky, le 05.08.2017
t'as l'air de mieux t'y connaitre que moi en costard. tu peux faire ce que tu veux, broder des trucs, avoir de
Par ulysserepart, le 05.09.2012
euh excuse mois , tu dis faux , mais ou crois tu que les ''grandes marques '' se procure leur costard a 600 €
Par Akli, le 05.09.2012
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Date de création : 18.07.2010
Dernière mise à jour :
12.07.2011
87 articles
On était sensé partir à des heures différentes, ne pas sensé se croiser et rester sur la magie d'un soir. Mais l'envers du matin vint à pointer. En me levant je les entends dans leur chambre. Elles ne sont pas encore parties, mais il ne me reste qu'à descendre, payer et aller dans la rue, devant la boutique où j'ai acheté mon billet de bus. Je finis de me préparer. Quand je descends dans le hall elles sont là assises sur le banc. Pendant la nuit, la muraille de Chine a du se fortifier ou bien organiser une journée porte ouverte. J'ai 5 minutes à passer dans ce hall pour savoir de quel côté du mur je suis. Alors quand je la vois assise à côté de son amie, je parle pour rien dire, vais payer, m'invente des actions pour ne pas affronter la situation, notamment celle de lui dire bonjour. Depuis qu'on s'est croisé, il n'y a pas eu les sourires habituels. On fait l'air de rien mais la gêne est des deux côtés. Peut être aurait il juste fallu que l'un de nous face le deuxième pas. Leur bus arrive, elles partent dans la rue. On se dit au revoir de loin. Si rien ne s'était passé on se serait au moins serrer dans les bras en se souhaitant plein de choses. Mais là rien, un au revoir maladroit, froid. Damned it !!Elles sont encore dans la rue, je pourrais les rattraper et sauver un peu la situation ou risquer de l'enfoncer un peu plus, alors rien, je reste planté là. Je pars en cogitant un long moment, attendre devant ma boutique où un mini van viendra me chercher pour m'emmener à un gros bus qui partira vers l'est, vers ce qu'on appelle la Suisse locale due à ses collines boisées. La ville et la province de Mondolkiri. Pendant que j'attends, les occupants d'une voiture me salue avec de grands signes. Le hasard a voulu que ce soit la joyeuse bande de la mangrove, Manu le prêtre, Mister Noi le guide et leur pote Tarzan qui venaient de passer quelques jours dans la capitale et qui repartent. J'avais envie de dire à Mister Noi "Merci pour le jour de retard dans la mangrove, j'ai rencontré une fille géniale grâce à toi", mais la voiture m'a déjà dépassé. Dix minutes plus tard un gars me demande si je vais à Mondolkiri, je dis oui, il me dit que le van m'attend un peu plus loin et qu'on part rejoindre le bus. On est un peu à la bourre alors je cours dans la petite boutique où j'avais commander un plat à emporter pour le récupérer et pars rejoindre le van puis le bus, simple mais où on a l'impression de voyager en VIP.
Je fais la boucle vers l'est pour finir dans les temples d'Angkor dans le nord. Les filles de leur côté, partent vers le nord pour atteindre le Laos par l'est. Si nos plannings sont respectés, on devrait se recroiser dans la ville du Nord Est, à Ratanakiri, dans 3 jours. On aura donc l'occasion de se redire au revoir.
La route est longue et presque hors des sentiers battus. Chemins de terre, arrêts au milieu de nulle part, je me demande encore pourquoi je pars là bas si ce n'est pour la nature prisée par les amateurs d'aventure et d'authenticité.
Aventure car il n'y a pas de route pour y aller. Que du sentier et pour certaines liasons, seule une moto et un conducteur émérite peut s'y engager. Notre bus, s'improvise en tout terrain et avant d'arriver sur Mondolkiri, il prend un chemin que je n'aurais pas même tenter en voiture. Mais on passe, dans un virage en épingle à fort degré de montée sur du sable ou du déblais. Route habituelle pour le chauffeur. Ils ont l'air de construire un pont et on doit contourner le chantier en passant par le chantier puisqu'il n'y a qu'une route.
Arrivés au village, l'attroupement habituel des motorbikes qui veulent se faire une commission en nous emmenant à leur hostel, entoure le bus. Je trace loin du bus, le temps de réfléchir mais une motorbike isolée m'accoste.
C'est Mister Mot, un gars dynamique qui me propose tout en 10 secondes chrono. Hostel, tour dans la forêt, et même d'aller à Ratanakiri avec sa moto car il m'apprend qu'aucun bus n'y va, sauf en faisant un détour et en faisant demi tour pour passer par le centre du pays. Finalement je sais pas où aller, alors comme il m'est sympathique je le laisse me conduire à un hostel pas cher. Là bas je retrouve une jeune cambodgienne avec qui j'avais échangé quelques regards lors d'un de nos arrêts dans une station service au milieu de nulle part. J'ai une grande chambre avec ma douche pour 3 dollars. Cette fille que je croise et avec qui je tape un peu la discute, à un truc à me montrer, comme des photos je crois, qui sont dans sa chambre. C'en est presque cliché, mais j'y vais quand même. Elle me pose plein de questions sur moi, ma famille. Me fais je des idées. On a le même âge, célibataire et me jauge un peu comme pour voir si je pourrais être avec elle et peut être la sortir de son Cambodge. Je m'en veux de penser comme ça car elle est peut être juste en train de me parler sans arrière pensées, mais quelque chose dans son attitude ma fait deviner qu'elle me drague. Je lui souhaite bonne nuit, alors que je sens bien que j'aurais pu rester plus longtemps. Mais j'invente une fatigue et retourne à ma chambre. C'est parfois la seule façon pour une jeune cambodgienne de sortir de son pays, de voyager, d'avoir une meilleure vie. Elle s'appelle Da Chea et de voyage connaît Phnom Penh, peut être à t'elle été au Laos une fois et pour la première fois elle tente de visiter l'est de son pays. Mais ça ne lui plait pas vraiment elle pense déjà revenir sur la capitale. L'an prochain elle tentera quelques jours au Vietnam, mais ça semble le gros projet. Elle aime voyager, mais ne voyage pas vraiment, du moins ses économies ne lui permettent pas toujours d'aller où elle aimerait aller. Et moi qui fait le tour du monde, bien sûr que ça la fait rêver. D'où me vient tout cet argent pour voyager. Comment lui dire que le plus bas salaire de mon pays est 3 fois supérieur à un bon salaire d'ici ! Je dois lui expliquer que la vie dans mon pays est hors de prix et que même avec beaucoup de Riels (la monnaie du Cambodge) on est pauvre et pas tous des Crésus.
Le lendemain Mister Mot vient nous chercher. On est 4 jeunes touristes à partir. Julian et Laura, un couple d'allemands d'un vingtaine d'année et dont la fille ressemble à Cécile de France, Da Chea et moi. Mister Mot qui a monté sa propre entreprise a bien travaillé pour organiser sa sortie. On part à deux motos, une que les deux allemands montent eux même, et celle de Mister Mot où l'on monte à trois. On part à travers le long chemin de terre. Route poussiéreuse mais un goût de lointain et d'exotisme. Il est tôt et déjà tout est éveillé. Les gens se lèvent et travaillent avec le soleil. On s'arrête dans une maison au bout d'une demi heure de route. C'est un petit village familiale d'une communauté où on s'arrête dire bonjour, boire un coup et prendre le sentier à pieds qui est derrière leur maison.
On marche à travers bois, découvrons des cascades tout en parcourant des petits sentiers boisés. Les deux allemands reviennent de Ratanakiri (ma prochaine ville), en moto justement. Il me disent de le faire aussi, les sensations sont bonnes et le chemin, le même que l'on prend à pied, c'est à dire petit escarpé, paumé et à travers bois. C'est un peu cher car c'est 7h de moto mais si j'en ai les moyens de le faire car ça vaut vraiment le coup. Le cher cambodgien n'étant jamais bien cher européenement parlant, je me laisse tenter peu à peu. Belle journée de ballade avec un Mister Mot qui n'est pas juste dynamique mais super actif. Il n'arrête pas, il parle vite, blague, et a toujours un tic en anglais en disant "I'm telling you" à toutes les 3 phrases. Il est marrant. Il est touchant même car en vrai il galère à faire le guide pour joindre les deux bouts et de rester enthousiaste avec ses touristes.
Parfois Da Chea marche à ma hauteur et on parle un bon bout de chemin, parfois c'est avec les autres qu'on échange quelques mots et avec qui je sympathise peu à peu. A midi il nous fait une salade de légumes en deux coups de couteau près d'une cascade en plein milieu de la forêt.
Da Chea parle souvent avec Laura. Laura lui apprend quelques mots d'allemand ou d'anglais et improvise une mini classe de langue lors d'une pose près d'une rivière où on peut se baigner et se rafraîchir. Les cambodgiens sont très curieux et avides de connaître les autres cultures, tout comme Mister Mot qui parle un anglais impeccable sans jamais avoir été à l'école et juste en écoutant parler les touristes qu'il accompagne. Il nous fait même une démonstration du vrai accent anglais qu'il caricature et qui nous fait bien rire.
Le soir, après une longue marche et une baignade dans une rivière assez fraîche, on regagne le petit village familial puis nos motos et enfin la ville, du moins le village.
Journée bien remplie et c'est avec plaisir qu'on se laisse aller sur nos engins. J'ai besoin de tirer de l'argent pour payer mon séjour ici. Mister Mot me propose de me déposer au distributeur du coin car il est pas facile à trouver. Le chemin qu'il prend, nous fait aller loin, et il me dit qu'il n'y a que deux distributeurs dans la ville. Manque de bol la machine devant laquelle on arrive est en train d'être réparée et on attend. Mister Mot me parle de ses amours et de son amour australien qui est d'une jalousie maladive. Alors on parle un peu de sa copine lointaine. Une fille qui est tombée amoureuse de lui et qui lui mène la vie impossible. D'ailleurs il l'appelle. Il est amoureux, mais pas heureux. Le coup de fil qui suit en est une démonstration. Engueulades, mots doux, engueulades, il menace de raccrocher, lui dit qu'il ne la trompe pas, semble écouter une longue diatribe, s'énerve. Il me rappelle certains de mes coups de fils d'antan. Une fois qu'il a raccroché, on parle un peu, je lui dis de pas rester avec une fille qui ne le rend pas heureux et qui lui mène la vie infernale surtout si ils ne se voient jamais. Le téléphone re-sonne, second round. J'ai toujours pas mon argent, lui a perdu de sa superbe et semble dépité, j'ai plus trop envie de parler de sa copine et lui dis que j'aimerais au moins manger avant que tout ne ferme. Il me dit qu'il m'invite à manger chez lui, qu'on a qu'à rentrer ensemble et qu'il me présentera sa famille. Alors on part à travers la campagne pendant quelques kilomètres, route nocturne à la lueur des phares avant d'arriver à une maison que je n'avais pas même distinguée. On entre, et sa famille me regarde avec intérêt et toujours cet accueillant sourire. Je découvre les jeunes enfants de Mister Mot et j'apprends qu'il est donc papa. Son père est assis contre le mur et regarde la télé avec eux. L'un d'eux est un peu malade. Je vois les photos de sa copine australienne avec qui il a été jusqu'en Malaisie. Elle lui a offert le passeport. Sa famille demande d'où je suis, je répond de France, mais il font une drôle de tête. Je comprends que pour eux un français est blanc et non coloré. Alors j'explique le métissage qu'on rencontre en France, et Mister Mot traduit à ses parents qui font des grands signes d'étonnement et d'acquiescement. C'est un peu comme si j'apprenais qu'il y avait des cambodgiens noirs. Ce soir ils ont appris quelque chose qui a fait voler leur croyance en éclat. On s'échange plein de sourires tandis qu'on mange assis par terre, une bonne gamelle de riz avec de la viande et une soupe aux délicieux légumes. Les enfants, les grands parents, me regardent, je suis leur invité d'honneur. Sur une table j'aperçois un globe terrestre. Je m'empresse de le prendre et de leur expliquer tel un astronaute venu de l'espace, le chemin que j'ai parcouru et qu'il me reste encore à parcourir. Je vois que je suis vraiment qu'au début d'un long voyage.
Pour eux sortir de leur région est un voyage en soi, sortir du pays une aventure, alors traverser le monde, c'est un truc qu'il n'avait pas même imaginer. Un français noir qui fait le tour de la planète.... je dois leur être un extraterrestre. Un voyageur du futur ! Après ce cours de géographie improvisé, je prends congé de cette gentille famille. Mister Mot me ramène et on passe à l'hostel des allemands. Ils sont là sur la terrasse à finir de manger et à boire un verre avec Da Chea. Je me joins à eux quelques instants avant de leur dire aurevoir et de rentrer me coucher.
Je promets à Da Chea de lui écrire, on a nos mails et il n'est pas rare d'en recevoir un tous les 3 mois où elle me demande comment je vais et où je suis.
Un peu avant dans la soirée j'avais dit à Mister Mot que demain je partirai avec lui sur Ratanakiri. Un mini dakar en perspective mais dont je n'aurais pas à me soucier car je serais simple passager à l'arrière de sa moto.
Alors le lendemain, pendant 7 heures de pistes et de sable, je regagnais le nord du pays à coup de prouesses de pilotage sur des chemins de sable dans un labyrinthe de sentiers.
Pas le moindre panneau. Ici c'est naviguer à la carte et à la boussole ou de mémoire. Content cette fois de juste me laisser guider et d'apprécier le paysage. Le chemin est long et tape cul. On s'arrête dans un petit village où j'offre quelques sodas à des enfants qui jouent avec moi.
Mister Mot me dit qu'on va passer chez sa tante car elle se marie aujourd'hui. On remonte le sentier une bonne demi heure et on tombe en plein mariage. On s'arrête, je regarde un peu le folklore qui fait cette fête. Le marié et la mariée sont en costume traditionnel et sont assis au milieu tandis que d'autres jeunes filles et jeunes hommes, également en costume dansent autour d'eux. Ils doivent avoir bien chaud car les costumes sont fort élaborés;
Les codes m'échappent un peu et une horde d'enfants intrigués par mon appareil photo évoluent dans une sorte de cache-cache avec moi. Seules deux petites filles s'approchent, je les prends en photos, leur montre, elles rient et tous les enfants sont comme par magie autour de moi. Alors je prends pleins de photos d'eux et les leur montre. Parfois je demande à l'un d'eux d'essayer et de prendre ses amis ou frères en photo. Je vois leur étonnement et leur fierté d'avoir capturer une image.
Même un adulte veut que je le prenne avec sa femme. Bref partout où je me déplace, une horde d'enfants m'entoure.
On m'appelle pour manger un morceau dans la hutte principale. Repas de fête. Je m'assois avec Mister Mot et sa tante et on mange juste lui et moi, avant tous les invités.
A la porte je vois tous les enfants qui nous regardent. Ils sont là et me regardent avec une grande curiosité. Parfois on s'échange quelques grimaces, quelques sourires, et quelques clics de photos. Je suis leur idole et ils s'amusent ainsi.
Après une bonne demi heure passée à ce mariage, il est temps de reprendre la route qui est encore longue. Je bénis les mariés dans une coutume qu'on m'explique sur le tas et je laisse un billet dans la corbeille pour leur future vie.
Et sous leurs au revoir, on reprend la route. Une bien jolie halte. J'ai bien fait d'acheter un masque en tissu pour la poussière avant de partir car on en avale. On se fait dépasser par deux motards avec leur grosse bécane mais l'un d'eux va avoir une crevaison quelques kilomètres plus tard. Quand on les rejoint ils réparent la roue. Ils ont du mal et Mister Mot les aide et invente une rustine.
Je remarque que l'un d'eux a un maillot du Monkey Jane's, la célèbre guest house de Guilin dans le sud de la Chine. J'échange quelques mots avec le motard qui me confirme qu'il y était bien passé aussi et qu'il a eu son maillot après avoir gagné le concours de beer pong. Marrant. Puis on les laisse finir et on continue. Je me demande si les deux motards auront l'idée de passer là où nous passons car certains sentiers mènent à confusion ou à la perdition. On ne recroise plus les motards qui pourtant vont 3 fois plus vite que nous. Je repense à mes Bermudes vietnamiennes et m'imagine à leur place à trouver le chemin sur une carte avec aucun repère autour. Nous on avance sur ce chemin qui est une merveille et j'admire l'adresse de Mister Mot qui passe les bandes de sable, des cailloux et des roches, les sentiers cahoteux alors qu'on est deux sur la moto et tous mes sacs aussi dont un devant lui.
Au bout d'une journée d'enduro, on aperçoit enfin les lueurs de Ratanakiri.
Ce soir je vais revoir Veerle et Anneleen. Elles arrivent en bus vers 19h. Nous, nous arrivâmes vers 17h, juste avant la nuit. Mister Mot me dépose à un hostel qui est si rudimentaire que je ne sais pas si je resterais même si il a tout ce qu'il faut. Il faut un peu marcher le long d'une côte pour aller au centre, mais en quelques minutes c'est fait. Il aimerait trouver d'autres clients pour redescendre demain par la même route et ne pas partir à vide.
L'atmosphère de cette nouvelle région se fait sentir. Les petits villages qu'on a passés avant d'arriver, ces ethnies qui vivent de ci de là. On va en ville manger un peu et attendre l'arrivée des bus sur la place centrale. Mister Mot commande des oeufs où avec des embryons de poussins à l'intérieur. Un délice pour eux mais un peu dégoûtant pour moi et je le regarde manger. Les bus s'enchaînent mais aucune tête connue n'en descend. Un bon moment plus tard, par le plus grand des hasards je vois au loin les deux flamandes qui marchent au bout de la place. Je cours les voir, mais c'est plus comme avant. Malgré le plaisir de se revoir, la distance s'est un peu creusée entre nous. On ne sait pas comment agir et Veerle ne s'attendait pas à me voir là. En plus on est trois ! Comme elles ne savent pas où aller elles logent au même hostel que moi, le moins cher de la ville. On y retrouve Mister Mot qui m'avait laissé il y a un bout et qui parle à deux italiennes potentiellement intéressées pour descendre sur Mondolkiri. Il propose de partir à 3 sur la moto. Il l'a déjà fait. Chapeau, surtout sur ce chemin. Les filles disent qu'elles vont y réfléchir mais je vois bien que le côté hyper actif de Mot les font plutôt réfléchir à ne pas y aller. En attendant je fais les présentations. Puis Mister Mot part se coucher car demain il a de la route à faire. Son affaire avec les italiennes n'a pas abouti. Ca fait 50 dollars en moins. Du moins il part avant de dormir, boire un peu de vin avec un ami à lui et nous propose de le rejoindre. Son côté hyper actif et ses phrases rapides qui font tac tac tac toutes les deux phrases, fatiguent aussi les deux flammandes qui n'ont pas l'habitude et je le laisse partir et lui dis sûrement au revoir. Un sacré personnage qui mérite de s'en sortir. Il est courageux de refaire toute cette route seul, mais un jour à rester ici est un jour de travail perdu.
Il se fait un peu tard et la fatigue du voyage se fait ressentir. On regagne nos chambres. Veerle reste un peu avec moi et on continue de discuter dans ma grande chambre. Je dors quelques instants à côté de la muraille de Chine, mais juste quelques instants pour éviter que tout ne se complique, puis elle retourne dans leur chambre. Mais au moins la glace était brisée et la dernière nuit de Phnom Penh avait bien eu sa raison d'être et n'était finalement pas un conte chinois (1) !
(1) En espagnol "un cuento chino", est une histoire dont on peut douter à tout point de vue.